L’utilisation de pures protéines animales fonctionnelles dans la production de produits à base de porc, de bœuf et de poulet est naturellement conforme aux tendances alimentaires actuelles. Cela offre des perspectives pour les développeurs de produits.
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« Les protéines fonctionnelles issues de la viande ne sont pas seulement exemptes d’allergènes et de matériel génétiquement modifié : les établissements de transformation des viandes ne doivent pas non plus indiquer de numéro E sur l’emballage. Les protéines peuvent souvent être déclarées comme "protéines de porc" », explique Peter Vanhulle, responsable commercial régional chez Veos. Cette entreprise familiale de Zwevezele produit à la fois des protéines à base de sang de porc (plasma, globine, hémoglobine, hydrolisat) et des protéines à base de couenne (collagène).
« Les matières premières proviennent des abattoirs. Le type de protéine, la structure et les propriétés intrinsèques du produit déterminent les propriétés de chaque ingrédient », explique M. Van Hulle. « Parmi les avantages figurent une meilleure liaison à l’eau, une meilleure texture, une synérèse réduite, une meilleure capacité émulsifiante et de meilleures propriétés organoleptiques des produits carnés. »
Nutriscore
Les ingrédients à base de protéines animales sont digestes et contribuent également à la valeur nutritionnelle des produits, souligne le responsable commercial, ce qui permet d’obtenir un meilleur score nutritionnel. « Cela va au-delà des excellents profils en acides aminés des protéines. En ajoutant des protéines fonctionnelles, non seulement on augmente la teneur du produit en protéines, mais on peut aussi en réduire la teneur en matières grasses grâce aux protéines et à l’eau. » Le Nutriscore peut alors passer de D à C, par exemple, explique M. Van Hulle. Or, de plus en plus de consommateurs y attachent une grande importance.
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De nouveaux ingrédients
Ainsi, une nouvelle protéine plasmatique fonctionnelle de Veos est venue remplacer le phosphate dans la saucisse de Francfort. La recherche sur le substitut de phosphate a été menée en collaboration avec le groupe de recherche Meat Technology & Science of Protein-rich Foods, au KU Leuven Technology Campus Gand. L’industrie de la viande est confrontée à un défi depuis que l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a annoncé sa volonté d’abaisser les teneurs maximales autorisées en phosphates dans les préparations carnées. L’objectif principal de la protéine plasmatique est d’améliorer la rétention d’eau et le pouvoir émulsifiant de la viande. Ces recherches doctorales ont montré que le phosphate peut sans aucun problème être remplacé par la protéine plasmatique.
« Les chips Croky sont réputées pour leurs saveurs intenses et leur texture croustillante. Ces qualités sont essentielles, surtout maintenant que d’autres marques ont réduit l’intensité de leurs goûts », explique Matilde Taverniers de Roger and Roger.
« Nous sommes ravis de recevoir le Factory of the Future Award 2025. Ce trophée souligne nos efforts et nous encourage à aller de l’avant vers un avenir durable et innovant », se réjouit Olivier Carlens, Site Manager chez Puratos Lummen.
Au sein du centre d’expertise et d’innovation NuHCaS en Flandre occidentale, des chercheurs et professionnels issus de différentes disciplines travaillent ensemble pour stimuler l’innovation et l’échange de connaissances dans les secteurs de l’alimentation et de la santé. Ellen Fierens de Flanders’ FOOD indique qu’il est prévu d’étendre cette...
« Nous sommes convaincus que créer de la valeur durable demande parfois plus de temps », affirme Hilde Van der Straeten de Korys. « Nous tirons les valeurs de notre société d’investissement de l’ADN de la famille Colruyt et de sa longue expérience en matière d’entrepreneuriat durable et fondé sur des valeurs. »