Les produits alimentaires enrichis en protéines sont pratiques pour les personnes qui souhaitent ou doivent consommer davantage de protéines. En général, il n’est pas nécessaire d’en consommer.
À condition toutefois que les consommateurs adhèrent aux recommandations de santé traduites dans la pyramide alimentaire. « C’est un aspect important à garder à l’esprit », souligne Christophe Matthys, professeur à la KU Leuven. Il existe donc un marché pour les produits enrichis en protéines. « Les produits enrichis en protéines pour les personnes âgées de plus de 65 ans ne sont pas liés à un changement de leurs besoins, mais plutôt à leur régime alimentaire. En mangeant moins, elles absorbent non seulement moins d’énergie, mais aussi moins des acides aminés dont elles sont besoin, présents dans les protéines. Elles doivent donc manger des aliments plus concentrés en nutriments pour obtenir plus de protéines », explique Christophe Matthys, professeur à la faculté de médecine de la KU Leuven et chef de la subdivision « nutrition humaine ». Les sportifs de haut niveau qui doivent fournir des efforts physiques intenses ont eux aussi besoin de produits enrichis en protéines. Les sportifs amateurs qui ont une alimentation saine consomment quant à eux suffisamment de protéines. « Un verre de lait après un effort sportif suffit amplement à préserver le capital musculaire et osseux du corps, par exemple. »
Perception
D’après la dernière enquête de consommation alimentaire en Belgique et aux Pays-Bas, la population consomme en moyenne plus de protéines qu’il n’en faut. « Il y a une grande différence entre les protéines dont le corps a réellement besoin et ce dont nous pensons avoir besoin. Cela conduit au développement de produits enrichis en protéines. Pour l’instant, il s’agit surtout de divers types de barres, de shakes ou de yaourts. » M. Matthys attire également l’attention sur l’introduction récente d’une bière enrichie en protéines pour les cyclistes sportifs. D’autres produits suivront, a-t-on appris récemment lors d’un salon international de la confiserie à Cologne. L’industrie alimentaire développe des produits innovants destinés à différents groupes cibles. Vous trouverez plus d’informations à ce sujet dans la présente lettre d’information.
Qualité des protéines
La qualité des protéines joue un rôle essentiel dans la santé des consommateurs. Les protéines végétales et animales diffèrent par leur composition en acides aminés essentiels, les éléments constitutifs des protéines. Les acides aminés essentiels sont des acides aminés que notre corps ne peut pas produire lui-même et que nous devons donc absorber via notre alimentation. Ces acides aminés sont indispensables à diverses fonctions de l’organisme.
« Par conséquent, les protéines animales ne peuvent pas être remplacées à l’identique lors du développement de substituts », poursuit M. Matthys. « Cela ne signifie pas qu’un substitut végétal contenant les mêmes acides aminés ne puisse pas être développé. La solution consiste à combiner différentes sources végétales, ce qui permet de retrouver les mêmes acides aminés essentiels dans le substitut. »
Les exemples des pois et du maïs
Il cite l’exemple des pois et du maïs, qui sont complémentaires. Mais cela ne suffit pas. « Comme les protéines végétales ne se digèrent pas aussi bien que les protéines animales, la proportion de protéines végétales dans les produits doit être plus élevée que dans les produits animaux », explique M. Matthys s’agissant de la valeur nutritionnelle plus faible des protéines végétales. « Il en faut environ 20 à 30 % de plus. » Cela se reflète également dans les recommandations des différents conseils de la santé.
Les protéines végétales sont également moins riches que les protéines animales en vitamine B12. « Ce n’est pas dramatique, mais il faut y prêter attention », explique M. Matthys. Cette vitamine est vitale pour notre organisme. Elle joue un rôle dans la production de globules rouges, le métabolisme énergétique et le bon fonctionnement du système nerveux. Les sources végétales de vitamine B12 sont rares. Par conséquent, pour les personnes ayant un régime (plutôt) végétal, il est important de prendre des compléments pour obtenir suffisamment de B12.
Les peptides de collagène sont une nouvelle tendance de plus en plus populaire dans les soins « beauté ». « Il subsiste cependant un grand besoin de sensibilisation des consommateurs et d’éducation des professionnels de la santé à cet égard », souligne Tess Plaquet, de l’entreprise Rousselot.
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