Les missions du ProteInn Club ? Informer, servir de facilitateur et accélérer le développement des entreprises actives dans le secteur des protéines issues de la fermentation. « Ces développements leur offrent de nombreuses possibilités », explique Karen Verstraete, de l’Institut flamand de recherche pour l’agriculture, la pêche et l’alimentation (ILVO). Elle précise également certains défis du secteur.
Le ProteInn Club met ses connaissances au service des entreprises désireuses de saisir les chances qu’offre la chaîne de valeur pour des protéines plus durables, les aide à relever les défis auxquels elles sont confrontées et leur apporte des réponses. « Pour ce faire, le Club entend faciliter l’innovation et accélérer le développement d’un écosystème unique autour des protéines issues de la fermentation », explique Karen Verstraete, de l’ILVO. Les initiateurs du Club ProteInn sont Bio Base Europe Pilot Plant, l’Université de Gand, CAPTURE (partenariat stratégique entre l’Université de Gand, l’UA, la VUB et VITO), l’ILVO et Food Pilot (collaboration entre l’ILVO et Flanders’ FOOD).
Écosystème
L’écosystème se compose de fournisseurs de matières premières, d’entreprises biotechnologiques, d’entreprises du secteur de l’alimentation humaine et animale et de fournisseurs de technologies travaillant sur la transition des protéines, d’excellents instituts de recherche et d’installations pilotes de classe mondiale pour la recherche et le développement. Le Club ProteInn compte ainsi désormais 33 entreprises.
Fermentation
La fermentation permet de produire deux types de protéines, à savoir les protéines de biomasse et les protéines de précision. La production du premier type de protéines suppose la collecte de l’ensemble de la biomasse, riche en protéines.
Pour les protéines de précision, des micro-organismes peuvent être « programmés » pour produire une protéine spécifique grâce au génie génétique. Les protéines contribuent au goût, à la couleur et à la valeur nutritionnelle des substituts végétaux.
Une multitude de défis
Outre la législation et la réglementation applicables aux ingrédients, aux denrées alimentaires et aux aliments pour animaux pour lesquels des micro-organismes sont utilisés en vue de la production de protéines, il existe de nombreux défis techniques et systémiques. À cet égard, Karen Verstraete fait référence à l’optimisation des processus et à la mise à l’échelle de la production des protéines. Il s’agit de rendre le processus plus efficace, plus durable et moins cher.
« L’accent est mis sur l’augmentation du rendement, de la productivité et de la pureté des produits. Les coûts doivent également être soigneusement pris en compte, notamment pour ce qui est de la purification des protéines après fermentation ». Le traitement en aval consiste à retirer les protéines de la cuve de fermentation par centrifugation et à les sécher. « Le caractère délicat des protéines doit être pris en compte, même si leur dénaturation est parfois souhaitable », note Madame Verstraete.
Faisabilité économique
Elle précise encore que le ProteInn Club entend analyser le modèle de coûts afin d’examiner la durabilité économique du processus, en tenant compte des matières premières, des coûts de production et du prix de vente. Avec, pour priorité, de dégager un équilibre entre durabilité écologique, coût des matières premières et prix du marché. Un projet Coock a été soumis en ce sens auprès de l’Agence flamande pour l’innovation et l’entrepreneuriat (VLAIO).
Analyse du cycle de vie
Quoi de mieux qu’une analyse du cycle de vie pour déterminer l’empreinte écologique de la chaîne de valeur ? Ce type d’analyse permet d’établir l’impact environnemental total d’un produit tout au long de son cycle de vie, de l’extraction des matières premières au traitement des déchets, en passant par la production, le transport et l’utilisation dudit produit. Cette analyse doit être effectuée au cas par cas, parce que les choix posés à chaque étape de la chaîne de valeur peuvent avoir une incidence variable. Il n’existe donc pas de données consolidées, de sorte que des données précises doivent être générées.
Les peptides de collagène sont une nouvelle tendance de plus en plus populaire dans les soins « beauté ». « Il subsiste cependant un grand besoin de sensibilisation des consommateurs et d’éducation des professionnels de la santé à cet égard », souligne Tess Plaquet, de l’entreprise Rousselot.
L’intelligence artificielle et l’apprentissage automatique connaissent une ascension fulgurante. Dans le cadre de son doctorat, Michiel Schreurs, de la KU Leuven, a étudié la manière dont l’IA peut être utilisée pour prédire et comprendre le goût des denrées alimentaires, à commencer par celui des bières belges. Il présente ici les premières...
L’industrie du chocolat est confrontée à un défi sans précédent. Le changement climatique et des années de sous-investissement dans les plantations de cacao ont fait grimper les prix de manière spectaculaire au cours de l’année écoulée.
Le programme de séminaires d’Intrafood 2024 couvre deux grands thèmes d’actualité, « Application de l’IA dans le développement de produits » et « Des concepts nutritionnels contemporains et sains avec des ingrédients naturels durables », explique le professeur Koen Dewettinck (UGent) à propos de cette édition du salon Intrafood, qui se tiendra les...